Le thermique est un vent qui souffle généralement en été (bien qu'il me soit arrivé de voir des phénomènes thermiques au mois de mars...), créé par la différence de d'inertie thermique entre la terre et la mer : la mer est plus lente à se réchauffer ou se refroidir que la terre. Résultat, le soleil réchauffe la terre qui devient plus chaude que la mer en milieu de journée, et l'air chaud qui en résulte monte en altitude. L'air froid qui se trouve au dessus de la mer va alors être entraîné à sa place, et créer un mouvement d'air qui se renforce progressivement dans l'après-midi.
Les vagues océaniques n'ont rien à voir avec celles de Charente, Bretagne, ou Méditerranée. Si un mot devait les caractériser, ce serait "puissance". Elles ne pardonnent pas, et beaucoup de touristes se font piéger par manque de connaissance de la côté océanique. Puissantes, donc, ces vagues croquent litérallement toute aile qui tombe dans leur machoire, explosant spi, bord d'attaque, boudin... Il est généralement conseillé de larguer son aile lorsque celle-ci tombe dans le shore break, l'aile ainsi libérée sera moins soumise à la force des vagues car elle ne sera pas retenue par votre corps (phénomène d'ancre) : vous limiterez ainsi le risque de casse.
Le bassin d'Arcachon est une immense cuvette qui se vide et se remplit au gré des marées. Il en résulte des mouvements d'eau particulièrement importants, en particulier entre Arcachon et la dune du Pyla, donc des courants d'une puissance assez étonnante. Ces courants biens connus des locaux surprennent souvent les non-initiés : une sortie par petit vent peut alors très vite se finir par une dérive de plusieurs kilomètres, voire un hélitreuillage dans les passes du bassin qui sont particulièrement dangereuses (zone d'impact entre la marée descendante et l'océan = grosses vagues, ressac, mousse, etc...).
En Gironde, on a souvent tendance à courir après le vent de sud, à écumer les différents spots et consommer des litres de gazole, pour rien. Bilan carbonne catastrophique. Souvent annoncé très fort par les prévisions météos, le vent de sud est la plupart du temps synonyme de pétole, ou journée rateau : on se déplace sur le spot, on gonfle la voile en attendant un hypothétique vent qui n'arrivera jamais. Certes, ce n'est pas une généralité, il arrive que le vent du sud souffle malgré tout et procure des très bonnes session de kite, mais les riders locaux connaissent bien le phénomène et sont généralement prudents et moins optimistes que ne peut l'être météo France.